Friday, November 17, 2006

Nathalie Gettliffe refuse de recevoir un groupe de journalistes français



AFP 16.11.06 | 22h58

Nathalie Gettliffe, incarcérée au Canada depuis avril pour l'enlèvement de deux de ses enfants, a refusé jeudi de s'entretenir avec un groupe de journalistes français venus la rencontrer et visiter sa prison.
La Française a expliqué sa décision dans une note manuscrite, soulignant que toute information sur ses conditions de détention pourrait être perçue "de façon négative" par le juge qui décidera de sa peine début décembre.

Un groupe d'une demi-douzaine de journalistes français a visité jeudi sa prison, le centre correctionnel pour femmes à Maple Ridge (ouest), dans le cadre d'un voyage organisé par l'ambassade du Canada en France pour mieux faire connaître le système judiciaire et pénitentiaire canadien.

Mme Gettliffe n'a pas souhaité rencontrer le groupe. Celui-ci lui a alors adressé un lettre demandant un entretien, requête à laquelle Mme Gettliffe a répondu par écrit.

"Je ne peux pas vous parler car j'ai une audience de remise de peine le 30 novembre et le 1er décembre. Toute information positive ou négative concernant mes conditions actuelles de détention peuvent être perçues de façon négative par le juge chargé de statuer. Je reste donc silencieuse et dans la souffrance, sur les conseils de mon avocat", a-t-elle expliqué.

"Merci encore de vous préoccuper de mon dossier et de Martin", a ajouté Mme Gettliffe en évoquant le bébé auquel elle a donné naissance le 26 septembre, pendant sa détention.

La justice canadienne a indiqué mercredi qu'une audience consacrée à la sentence de Mme Gettliffe aurait lieu les 30 novembre et 1er décembre.

La femme âgée de 35 ans, a plaidé coupable de l'accusation d'avoir enlevé, en 2001, les deux enfants de son mariage avec le Canadien Scott Grant, un délit passible d'une peine maximale de 10 ans de prison.

Son plaidoyer de culpabilité évite le procès qui aurait dû commencer le 20 novembre et il appartient désormais au juge de fixer la sentence après avoir entendu les arguments respectifs de l'accusation et de la défense, lors des audiences du 30 novembre et 1er décembre.

La jeune femme avait été arrêtée à Vancouver le 11 avril 2006 et est en prison depuis cette date, la justice canadienne ayant refusé à deux reprises de la remettre en liberté conditionnelle.

Elle avait justifié son départ du Canada pour la France en 2001 en expliquant qu'elle voulait soustraire ses deux enfants à l'influence de leur père, membre de l'Eglise internationale du Christ, considérée comme un mouvement sectaire par un rapport parlementaire français, mais légale au Canada.

Les deux enfants de son mariage avec M. Grant ont été remis à leur père par la justice française en juillet dernier et vivent actuellement avec lui au Canada.

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